L’existence offre avec générosité son lot de joies et de contrariétés. Nous sommes ainsi amenés à vivre différents épisodes de stress au sein même de notre sphère privée tout comme dans notre sphère professionnelle.
Le stress nous est utile dans le cas d’une prise de parole en public où il va nous inviter à donner le meilleur de nous-même et dans d’autres cas, il va nous être encombrant, envahissant, ravageant parce qu’installé dans la durée au quotidien.
Quelques notions à définir …
La peur est une réaction à une menace reconnue ou identifiée. Je crains le vide.
A l’inverse, dans le cadre de l’anxiété, l’objet n’est pas identifié. Je ne sais pas de quoi j’ai peur. Je suis anxieux à l’idée de passer cet entretien.
Angoisse est une sensation de malaise, son expression est plus forte que l’anxiété. Je suis angoissé à l’idée de finir ma vie seul.
Le stress, quant à lui, est la conséquence d’un trop plein d’émotions. Il est un mécanisme physiologique (accélération du rythme cardiaque, palpitations…) qui se manifeste lorsque je fais face à un déséquilibre qui nécessite une adaptation de ma part. Mon corps réagit pour s’adapter à la nouveauté dont le but ultime est de me maintenir en vie.
Comment le stress impacte l’organisme ?
L’impact du stress sur l’organisme se distingue en trois phases :
Phase 1 : La réaction d’alarme
Je subis une contrainte, un déséquilibre auquel je réagis en premier lieu.
Je suis en état d’alerte. Mon organisme crée de l’adrénaline afin de réagir rapidement, de me préparer à faire face au danger. Je m’adapte à la situation. Je suis mobilisé, je survis à la situation.
Mes fonctions nécessaires à la fuite, ou même au combat sont activées.
Mon organisme retrouve enfin son équilibre lorsque le danger est écarté.
Phase 2 : La résistance
Ici, l’exposition au stress se prolonge. Mon organisme va devoir continuer à fonctionner tout en assumant les dépenses supplémentaires en énergie liées à l’état d’hypervigilance et de suractivation globale provoqués par le stress.
Mon organisme crée du cortisol pour maintenir l’homéostasie (équilibre intérieur).
Phase 3 : L’épuisement
Je ne trouve pas de réponse satisfaisante, mon corps ne parvient plus à contrôler. Il consomme ses dernières ressources et n’est plus en mesure de se maintenir. Mes ressources et mon organisme sont épuisés et débordés. On parle de désordre interne, où le cortisol ne parvient plus à maintenir l’équilibre et commence à altérer mon organisme.
Il est important de distinguer le stress dit « aigu » du stress dit « chronique ». Le premier est l’expression naturelle du corps qui doit faire face à une situation tendue. Le second nomme l’épuisement de l’organisme lorsque celui ne trouve pas de réponse satisfaisante. Ici, la production de cortisol prédomine et inhibe à l’action. Etre exposé à un stress dit « chronique » est néfaste. On parle de Burn out.
Quels sont les symptômes du stress ?
Sur le plan physique
Je rencontre des difficultés d’endormissement. Je souffre de maux de dos, d’épaules et de cou. J’ai une perte d’appétit. J’ai des tremblements, des maux de tête, des problèmes de digestion, de cœur…
Sur le plan émotif
Je deviens impatient, hyperactif, irritable, agressif ou passif. J’ai des moments de découragements, de désespoir, de culpabilité, d’inquiétudes…
Sur le plan psychologique
Je rencontre des difficultés de concentration, j’ai des pertes de mémoire…
Sur le plan physiologique
Mon rythme cardiaque et ma respiration s’accélèrent, ma pression sanguine augmente et mes muscles se tendent…
Sur le plan comportemental
J’augmente ma consommation de cigarettes ou d’alcool « pour me relaxer »
Les éléments constitutifs au stress ?
La perte du sens de Contrôle, l’Imprévisibilité, la Nouveauté, la menace à l’Égo, provoquent invariablement une réponse de stress et la sécrétion d’hormones du stress (Cortisol…).
Le contrôle faible / Perte de contrôle
Je sens que je n’ai aucun ou très peu de contrôle sur la situation.
Je suis coincé dans les embouteillages et je suis attendu au bureau.
L’imprévisibilité
Je ne peux pas savoir à l’avance ce qui va se produire et encore moins comment. Lorsqu’un l’inattendu se présente à moi.
Une coupure d’électricité de plusieurs heures bouscule toute ma journée de rendez-vous.
La nouveauté
Quelque chose de nouveau se présente à moi que je n’ai jamais expérimenté.
Je dois assurer mes interventions en visio et je ne maitrise pas le logiciel d’utilisation.
L’égo menacé
Lorsque mes compétences et mon égo sont mis à l’épreuve. On doute de mes compétences, de mes qualités.
Je dois rendre des comptes sur ma manière de faire, mon patron m’interroge sur ma façon de travailler, comme s’il doutait de mes compétences.
Quels sont les agents stressants ?
« Un stresseur est l’événement qui déclenche la réaction de stress, il apparaît dans notre environnement ».
Les stresseurs sont très nombreux car tous les événements de notre vie nécessitent que nous nous adaptions à eux. Par conséquent, tous les événements peuvent être perçus comme des stresseurs.
Ce qui me stresse moi ne va pas forcément stresser mon voisin. La perception est bien subjective.
Les facteurs de stress peuvent être classés en différentes catégories :
- La famille
- Le travail
- La santé
- Les amis
- La vie sociale
- Le contexte économique
- Le dérèglement climatique…
Comment remédier au stress ?
Personne ne peut combattre notre stress à notre place. Il est important d’apprendre à le gérer, à en être responsable dans sa gestion.
Un travail en thérapie va vous permettre de :
- Mettre des mots sur un contexte oppressant
- Prendre le temps de regarder comment s’est organisé la situation
- Identifier les agents stressants et de vous en éloigner
- Explorer les ajustements à apporter
- Reprendre en main votre destinée
- Revenir à « Ici et maintenant », à « l’instant présent »
- Apporter de la nouveauté à vos comportements…
En parallèle d’un travail en thérapie, il est important de réorganiser sa vie, de laisser de la place aux changements, d’adopter un mode de vie anti-stress, de modifier sa manière de faire, d’être ou même de penser.
Quelques suggestions…
- S’octroyer des moments à soi, d’intégrer du plaisir au quotidien : faire du shopping, aller chez le coiffeur, se faire masser, lire un bon livre, regarder un film… Des activités qui permettent de faire le vide et prendre du recul sur les contrariétés.
- S’organiser autrement, noter clairement toutes les choses importantes à faire dans un agenda, dresser des listes quotidiennes par ordre d’importance et barrer les tâches au fur et à mesure, cela va me donner l’impression d’avancer et de ne rien oublier.
- Aménager des moments libres de tout stress au travail. S’offrir des pauses régulières. Mettre le corps en vielle. Ces périodes où l’on coupe avec ses tâches professionnelles permettent d’éloigner la source du stress.
- Rechercher du soutien. Oser aller vers les autres, trouver des personnes de confiance à qui parler pour évacuer. Poser des mots pour alléger.
- Retrouver une vie saine. Il est conseillé d’éviter les excitants comme le tabac, l’alcool, le thé, le café et les excès de sucres.
- Pratiquer du sport pour se dépenser, pour évacuer le stress. Se balader en pleine nature et profiter de l’essence des arbres, du calme de la nature, du chant des oiseaux…
- Profiter du soleil, un allié de votre moral, ses rayons aident notamment à la synthèse de la mélanine, une hormone de la bonne humeur.
- Pratiquer la relaxation, la méditation, la respiration ventrale.
- Accepter l’imperfection. Se libérer de l’idée selon laquelle on doit être à 120% à tout moment.
- Lâcher prise sur les évènements. Quand le stress prend de plus en plus de place, on peut avoir tendance à se sentir submergé. Une sensation qui alimente à son tour le stress. Dans ces moments de tension, il importe de prendre du recul avec la situation stressante.
- Revenir à « Ici et maintenant », à « l’instant présent ».
- Ralentir et prendre le temps…
Pour plus d’informations…
Praticien en Gestalt-Thérapie, certifié par l’Ecole parisienne de Gestalt, j’accompagne en psychothérapie des adultes et jeunes adultes. En présentiel et à distance, à Paris.
Si vous souhaitez un complément d’informations, je vous propose de me contacter.
Je suis membre à la FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse). Egalement signataire du code de déontologie de l’EAGT.
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