Il est difficile d’identifier ses émotions et encore plus de les exprimer. Notre éducation nous y invite que très rarement. Dans une société où tout est performance, exprimer ses émotions est peu recommandable, au risque de passer pour une personne faible.

Quelques définitions…

Pour éviter toute confusion, il est important de redéfinir quelques notions.

La Sensation est réaction physiologique à un stimulateur externe ou interne. Elle arrive avant l’émotion. Je me sens en joie à l’idée de le revoir.

L’émotion est une réaction affective plutôt brève, intense et impulsive avec un déclencheur identifiable. Te voir me met en joie.

Le ressenti est l’expression physique d’une émotion. C’est ce qui se passe dans mon corps. Je tremble de tous mes membres lorsqu’il me regarde.

Le sentiment est un état affectif durable et d’intensité plus faible qu’une émotion. Il est dirigé vers un « objet » (personne, situation) même en son absence. Je me sens triste à l’idée de le quitter dès demain.

L’humeur est un état affectif durable et d’intensité plus faible qu’une émotion, non dirigé vers un « objet ». Depuis ce matin, je me sens triste et je ne sais pas pourquoi.

Quelles sont-elles ?

Les principales émotions sont la joie, la colère, la peur et la tristesse.

Nous venons principalement voir un professionnel de l’accompagnement pour un débordement d’émotions, comme la tristesse, la peur, la colère, le dégout, la honte ou même la jalousie.

Nous pouvons également lui demander conseil pour un stress envahissant ou même des accès de violence

Les notions de besoin et d’émotion sont étroitement liées. En effet, l’expression d’une émotion est en lien avec la satisfaction ou non d’un besoin.

Ma colère va m’indiquer un besoin de justice, de respect, de considération, de reconnaissance non nourri (Je ne me sens pas reconnu, pas respecté, mon territoire est envahi, mon image est bafouée). Elle me prépare à la défense et au combat.

Ma peur m’indique un besoin de sécurité, de clarté. Elle m’avertit de la présence d’un possible danger.

Elle informe l’organisme d’un potentiel danger. Me permet de prendre les mesures pour me protéger.

A quoi servent-elles ? 

 

Les émotions sont nécessaires et utiles à tout être humain. Comme une feuille de route, elles m’indiquent si je suis engagé dans la bonne direction, si je suis entouré des bonnes personnes où même si je suis au bon endroit.

Les écouter et être attentif à elles, va me permettre un meilleur ajustement face à mon environnement, un meilleur ancrage face aux aléas de la vie.

Elles jouent un rôle essentiel dans ma vie et demande à être accueillie et écoutée, qu’elle soit agréable ou non, pour m’éclairer et me guider dans mes actions, dans mes choix, dans mes projets.

En prendre conscience me permet d’être plus ancré dans mon existence, d’être acteur de ma propre vie, avec la possibilité de diriger ou de réorienter la suite des évènements.

Les stratégies d’évitement…

Nous avons tous les talents pour fuir nos émotions.

Quelques modalités…

L’évitement

J’évite ce qui me fait peur. Je ne vais pas prendre la parole par peur du ridicule, je ne vais pas aimer par peur d’être abandonné, je ne dis jamais « non » par peur du conflit.

En agissant de la sorte j’entretiens l’idée que je ne suis pas capable à faire face ce qui engendre avec le temps l’apparition d’angoisses.

La procrastination

Je reporte systématiquement par peur de ne pas être à la hauteur de la tâche à accomplir. J’attends la dernière minute pour m’atteler au travail, quitte à y passer une partie de la nuit pour le rendre à temps.

L’hyperactivité

Je m’étourdis dans l’action pour ne pas penser. L’action me permet de penser à autre chose, de repousser l’émotion : J’agis, donc je pense et je ressens moins l’inquiétude.

Je passe un coup de fil, je regarde mes mails, je pratique du sport…

La fuite peut être également dans le sommeil. Je ne pense pas, je ne ressens plus. Trêve ou même refuge contre l’angoisse.

L’auto-dévalorisation qui justifie l’inaction

Je me dévalorise en permanence. Une justification pour éviter les situations où je crains d’échouer, les défis que je redoute. Je ne suis pas capable, je ne suis pas aimable…

Finalement, j’évite les situations qui présentent un défi, qui me permettraient, en les affrontant, de prendre confiance en ses capacités. Je vais créer de la frustration, regrets, jalousie.

Les addictions

Toue addiction est une stratégie anesthésiante? Je noie mon chagrin dans l’alcool, je fuis ma solitude dans la drogue, j’étouffe ma colère dans une boulimie alimentaire.

Les conséquences d’une non gestion de mes émotions.

Fuir ses émotions n’est pas la bonne stratégie. En agissant ainsi, je me déconnecte de mon ressenti, je m’oublie, je me perds. On peut parler d’anesthésie émotionnelle où s’en suivront des somatisations comme des migraines, des maux de ventre, un mal de dos…

Pour une meilleure gestion de vos émotions ?

Un accompagnement en psychothérapie aide à :

  • Apprendre à identifier vos émotions
  • Les nommer, à mettre des mots sur vos ressentis
  • Explorer votre histoire de vie qui implique tel ou tel débordement.
  • Trouver les ajustements nécessaires pour une meilleure gestion des émotions.
  • Etre moins sous l’emprise de vos émotions…

Une émotion empêchée finit par s’imprimer dans mon corps.

Lorsque les mots sont dits, avec les temps, les maux s’estompent.

  • Mettre des mots sur sa tristesse va aider à mieux accepter la situation.
  • Mettre des mots sur sa colère va aider à identifier ce qui l’a nourri pour l’amoindrir voire la faire disparaître.

En poursuivant cette démarche, je vais gagner en affirmation de soi et confiance en soi. Je parviens à plus d’authenticité et mes relations aux autres deviennent plus justes pour moi.

Je deviens un meilleur compagnon de route pour moi-même et pour les autres.

Pour plus d’informations…

Praticien en Gestalt-Thérapie, certifié par l’Ecole parisienne de Gestalt, j’accompagne en psychothérapie des adultes et jeunes adultes. En présentiel et à distance, à Paris.

Si vous souhaitez un complément d’informations, je vous propose de me contacter.

Je suis membre à la FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse). Egalement signataire du code de déontologie de l’EAGT.

 

 

 

 

 

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